EN REVENIR
GESTES D’ENQUÊTES DANS LE CHAMP DE L ’ART ACTUEL

En revenir. Revenir, c’est parfois retrouver, retourner au terrain. Mais c’est aussi revenir du terrain, y régler quelque chose, le laisser derrière soi, s’en détacher. Ou « ne pas en revenir » : avoir du mal à réaliser ce qui s’y passe. Revenir, c’est encore faire appel au passé et aux revenant·e·s. Ou ressasser, rembobiner l’enquête et se la repasser pour en épaissir davantage le mystère plutôt que d’en trouver la résolution. Enfin, « j’en suis revenu·e » signifie changer d’avis, donc en débattre.
Comment revenir de, revenir à l’enquête? Ce colloque propose d’examiner les gestes d’enquêtes dans l’art, avec le caractère interdisciplinaire que cela revêt, pour en définir les spécificités et leurs modalités dans la création. Nous l’envisageons comme un laboratoire de formes et un espace d’échanges mouvants et plastiques, s’appuyant principalement sur ces deux axes : revenir à l’enquête et revenir de l’enquête. À partir d’un état des lieux des gestes d’enquêtes dans le champ de l’art actuel, nous interrogerons ses méthodes et ses outils, en les confrontant, le cas échéant, à ceux du journalisme, de l’anthropologie, de la sociologie, de la littérature ou du cinéma. Ces différentes perspectives nous amèneront à envisager les récits d’enquêtes (sous leur forme écrite, ou d’installations, ou de performances) avec un éclairage tout particulier sur l’art de filmer l’enquête et la figure de l’enquêteur·rice, quand le terrain se renverse, quand le terrain la renverse.
Nous proposons une manifestation en deux temps sur deux sites :
Le mercredi 5 février 2025 à Valenciennes avec une journée de conférences, de performances et de projections de films.
Puis, en décembre 2025 à Amiens, sont prévues cinq demi-journées de conférences, performances et projections de films.
Ce colloque s’inscrit au regard d’une exposition intitulée Pièces à conviction, sur les gestes d’enquêtes artistiques et deux soirées de performances qui se dérouleront du 27 février au 15 mars 2025 au Centre d’Art de l’UPHF.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Anna Buno et Henri Duhamel.
La scénographie est confiée à Valentin Wattier.
Le colloque sera accompagné de l’édition d’un fanzine dont les formes (éléments de communication, programmes, entretiens, contributions plastiques, textes critiques, analytiques et esthétiques) seront diffusées avant, pendant et après les différentes manifestations. La charte graphique du projet (colloque et exposition), sa communication ainsi que son fanzine sont sous la direction artistique de Fanny Muller (graphiste et imprimeuse d’art).